Laurent Mauron | 11 Déc. 2015, 18h36 | MAJ : 11 Déc. 2015, 18h36

VMoller

Versailles, 23 juillet 2015. Véronique Möller a été soutenue par ses patients lorsqu’elle a été convoquée dans les locaux de la CPAM. (LP/L.M.)

La sanction vient de tomber pour Véronique Möller. Cette médecin généraliste de Magny-les-Hameaux, accusée par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) des Yvelines d’avoir prescrit trop d’actes en 2014 subira une mise sous accord préalable de la Sécurité Sociale entre le 15 mars et le 14 mai 2016.

Cela signifie que, durant ces deux mois, tous ses arrêts de travail prescrits devront être visés par un médecin-conseil de la Sécurité Sociale.

La décision n’est pas du goût de cette praticienne. « Mes patients risquent d’être pénalisés, de même que les employeurs. Le risque de refus de la CPAM sur les arrêts de travail peut provoquer des retards dans le paiement des indemnités journalières », prédit Véronique Möller qui entend se pourvoir devant le tribunal administratif. « Ils m’annoncent des chiffres fantaisistes d’arrêts de travail. J’ai l’obligation de les consigner tous les jours et j’en trouve 1 000 de moins sur l’année » ajoute-t-elle.

La CPAM, qui aurait pu la sanctionner durant six mois, n’a pas eu la main trop lourde. Elle reconnaît, dans le courrier adressé à la praticienne le caractère « atypique » de l’activité de Véronique Möller, qui dispose d’un nombre de patients au-dessus de la moyenne dans ce secteur à faible densité de médecins. Sans toutefois remettre en cause la responsabilité du médecin qu’elle considère « avérée » dans ce trop grand nombre d’actes.

Article le Parisien 1 du 23 juillet 2015

Article le Parisien 2